Un kyste est comme un ballon sous la peau.
C’est une membrane fermée qui se remplit de liquide ou de sécrétions.
Lorsqu’un kyste pousse dans le cou, on parle de kyste cervical.
Kystes et malformations du cou chez les enfants
Quantité de masses d’origine congénitale peuvent se développer dans le cou avant la naissance ou s’exprimer par la suite. La plupart de ces masses est bénigne. Certaines peuvent s’infecter, se cancériser, ou provoquer une boule inesthétique. Elles nécessitent souvent une exérèse chirurgicale. Il s’agit des kystes thyréoglosses, branchiaux, dermoïdes…
Qu’est ce qu’un kyste cervical ?
A quoi est-il dû ?
L’origine des kystes est variable. Dans le cou chez l’enfant, il s’agit le plus souvent d’une malformation, parfois d’une inflammation des tissus, rarement d’une affection cancéreuse.
Lorsque l’embryon grandit dans le ventre de sa maman, il passe par plusieurs stades de développement. Des structures apparaissent puis disparaissent. Il peut arriver que ce processus se fasse mal et que des résidus cellulaires se trouvent dans des endroits où ils n’ont rien à faire. En grandissant, ces celllules peuvent fabriquer du liquide et s’organiser en kystes. Peuvent donc apparaitre des kystes et malformations cervicales.
Le kyste thyréoglosse par exemple est lié au développement embryonnaire de la glande thyroïde. Les cellules qui vont fabriquer la glande thyroïde partent chez l’embryon d’une zone située à l’arrière de la langue et descendent dans le cou par un tuyau, le canal thyréo-glosse. Lorsque les cellules thyroïdiennes ont migré à leur place définitive, devant le cartilage thyroïde, le canal se résorbe et disparaît. Il peut arriver que cette élimination du canal ne soit pas complète. Un kyste va apparaître avec le temps sur le trajet de ce canal, entre le menton et le cartilage thyroïde.
De la même façon, l’embryon est replié sur lui-même dans l’utérus et des cellules de la peau peuvent se retrouver coincées sous la peau, dans un pli, et donner naissance à des structures anormales dans la partie latérale du cou. Ainsi apparaissent les kystes amygdaloïdes, les kystes et fentes branchiales…
Les symptômes d’un kyste cervical chez l’enfant
Une masse molle, persistante dans le cou d’une enfant suggère la présence d’une malformation.On palpe un petit “ballon” sous la peau. Le palper mou, liquidien évoque un kyste. Si le kyste s’enflamme, il devient sensible et douloureux. Il peut grandir s’il s’enflamme ou s’infecte et se réduire après traitement, mais il reste malgré tout toujours en place.
Devant une masse cervicale persistante, une échographie est réalisée. Cet examen est simple et indolore. Il permet de voir avec une petite sonde la localisation de la lésion et le contenu du kyste. Celui-ci est dans la plupart des cas liquidien. On peut également voir dans le kyste des structures qui n’ont rien à y faire et qui proviennent d’une migration cellulaire anormale, résidu de peau, dent…
Un scanner du cou est parfois nécessaire pour préciser son origine et diagnostic, les limites du kyste et ses rapports avec les organes environnants. Avant toute exérèse, l’imagerie est indispensable pour savoir exactement ce que l’on va trouver durant la chirurgie.
Comment traiter un kyste du cou ?
Une malformation cervicale est souvent révélée par une infection, qui fait grossir le kyste, le rend visible alors qu’il ne l’était pas forcément, sensible et parfois douloureux. L’infection est traitée par antibiothérapie. Lorsque le kyste est revenu à son état pré-infectieux, un bilan d’imagerie est réalisé. Si le diagnostic de kyste est confirmé, une chirurgie d’exérèse est prévue. Une exérèse chirurgicale est indispensable, parce qu’un kyste qui s’est déjà infecté va se réinfecter. Il peut aussi se cancériser. L’intervention est programmée et réalisée en clinique.
L’exérèse de kyste thyréoglosse (KTT) ou l’exérèse d’un kyste latéral du cou impose en général une nuit d’hospitalisation.