Rhinite vasomotrice

La rhinite vasomotrice est une inflammation du nez, liée à une difficulté d’adaptation à une agression physique du nez par son environnement.

Qu’est-ce que la rhinite vasomotrice ?

La rhinite est une inflammation de la muqueuse des fosses nasales et des cornets du nez. La rhinite vasomotrice est une réaction excessive à une agression extérieure.

L’irritation de la muqueuse provoque un syndrome d’hyper réactivité et rapidement, le nez entre dans un cercle vicieux. Plus il est irrité, plus il réagit et s’irrite.

A quoi est-elle due ?

L’étiologie est incertaine, et aucune allergie n’est identifiable.

Si la rhinite allergique est une réaction à une agression à caractère chimique : déjections d’acariens, pollens, protéine de salive du chat, etc, la rhinite vasomotrice est souvent déclenchée par des agressions physiques: variations de température, d’humidité, soleil, vent, air chaud…

L’origine de l’agression responsable d’hyperactivité est parfois difficilement déterminable. Souvent, les patients réagissent à tout. Le nez se sent agressé à la moindre modification du milieu extérieur. La situation est parfois compliquée et il est important d’essayer de contrôler au mieux l’irritabilité du nez.

Quels sont les symptômes de la rhinite vasomotrice ?

La température du nez et des cornets est de 37 degrés, plus élevée que la température extérieure. Comme l’air inspiré se heurte à un nez bouché par des cornets enflammés, l’humidité de l’air se condense et le nez irrité coule de sécrétions claires, se bouche, chatouille, éternue et l’odorat est perturbé.

L’examen clinique du nez avec une caméra montre une muqueuse nasale congestive, rouge bleutée, humide. L’anatomie du nez est correcte mais son gonflement l’empêche de fonctionner.

La rhinite est épisodique et se caractérise par de longues périodes de rémission.

Comment diagnostique-t-on la rhinite vasomotrice ?

Le diagnostic de rhinite vasomotrice est un diagnostic d’exclusion. L’anamnèse ressemble parfois à l’allergie mais les tests allergiques cutanés sont normaux et infirment l’allergie.

La rhinite n’est pas consécutive à un excès de médicaments, de cocaïne,  ne survient pas après une chirurgie du nez, et aucune cause classique de rhinite ne semble incriminée.

Il faut alors penser à la rhinite vasomotrice.

La rhinite vasomotrice se distingue des rhinites infectieuses parce que les sécrétions nasales sont claires, non purulentes et qu’il n’y a pas de croute dans le nez.

Quels sont les traitements disponibles pour la rhinite vasomotrice ?

La rhinite vasomotrice est d’abord une inflammation du nez.

Tout traitement capable de limiter l’inflammation de la muqueuse nasale a donc un intérêt. Les antihistaminiques et autres corticoïdes topiques, comme ceux prescrits pour la rhinite allergique, sont efficaces.

Les vasoconstricteurs oraux comme l’Actifed ou le Humex ou locaux comme le Derinox ou le Deturgylone sont à proscrire parce que, s’ils sont efficaces, ils sont aussi des drogues. On observe une augmentation des plaintes de plus en plus importante à l’arrêt du traitement, qui pousse le patient à augmenter de plus en plus les doses de médicament.

Il faut éviter de transformer la rhinite vasomotrice en rhinite médicamenteuse !

Lorsque l’agression physique responsable est identifiée, il est parfois possible de l’éviter et de réduire les plaintes.

Si le nez se bouche lorsque l’on entre dans une pièce climatisée froide ou sèche, lorsqu’on ouvre la fenêtre en voiture, si on sort sous le soleil, etc, il est facile d’adopter une stratégie d’évitement, arrêt de la climatisation, du ventilateur, humidificateur, chauffage, etc.

Le traitement est adapté au mieux au patient et aux facteurs déclenchants.

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