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Peut-on associer plusieurs chirurgies du visage en une seule intervention ?

Avec les avancées de la chirurgie esthétique, il est aujourd’hui courant de vouloir corriger plusieurs aspects du visage en une seule intervention. Que ce soit pour combiner une rhinoplastie avec un lifting, des paupières avec un lipofilling, ou d’autres gestes, beaucoup de patients se demandent s’il est possible et recommandé d’associer plusieurs chirurgies en une seule séance opératoire. Cette approche présente des avantages, comme une seule période de convalescence et des résultats harmonieux, mais elle comporte aussi des limites et des précautions qu’il est essentiel de connaître.

Combinaison chirurgies visage | Dr Nouwen | Toulon

Pourquoi envisager plusieurs chirurgies du visage en même temps ?

La chirurgie esthétique du visage est une étape parfois nécessaire dans la prise en charge du vieillissement du visage et un traitement intégré à un protocole de soins moderne et efficace.

Un traitement global

Le vieillissement du visage est associé à un relâchement des tissus, et à une modification de la répartition des volumes. Ce vieillissement global concerne :

  • les paupières , traitées chirurgicalement par blépharoplastie
  • le tiers moyen du visage , pris en charge chirurgicalement par le lifting moyen ou la lipostructure
  • le bas du visage et le cou , auxquels répondent le lifting cervico facial et éventuellement la lipostructure

Il est donc possible, logique et légitime, lorsque c’est nécessaire, d’a ssocier plusieurs chirurgies du visage.

Une convalescence groupée

Lorsque plusieurs chirurgies du visage sont souhaitées, elles sont réalisées duran t une seule et même anesthésie, intervention et hospitalisation. Dans certains cas (et même souvent), il est parfois possible de les associer en un temps. Cela permet d’éviter de répéter les difficultés d’organisation, la pénibilité des suites opératoires et l’éviction sociale.

Si des soins par laser, injections ou encore fils de suspension sont faciles à organiser et ont des suites habituellement simples et peu d’éviction sociale, il en est autrement pour un traitement chirurgica l. L’organisation est plus complexe, les suites plus lourdes et l’éviction sociale plus longue :

  • Une chirurgie (lifting, blépharoplastie, rhinoplastie, lipostructure, génioplastie) fait intervenir différents acteurs :  chirurgien, anesthésiste, infirmiers qu’il faut arriver à rassembler autour du patient
  • Les suites opératoires sont généralement un peu plus lourdes : bleus, inconfort,  pansements, traitements et soins post opératoires, fils à enlever
  • Une convalescence est souvent nécessaire avec une période d’éviction sociale de quelques jours

Quelles sont les combinaisons les plus fréquentes ?

Si le vieillissement du visage induit un glissement tissulaire trop important ou un excès de peau non contrôlable, la chirurgie est indiquée. Il est alors possible de combiner blépharoplastie pour les paupières, liftings pour le relâchement des tissus du tiers moyen ou inférieur du visage et le cou, et lipostructure pour restructurer les fontes graisseuses.

Un patient qui a besoin d’un lifting, éventuellement associé à une lipostructure, peut avoir également besoin d’une blépharoplastie.

La chirurgie esthétique du nez (rhinoplastie) répond habituellement à une demande unique de correction de “malfaçon”. Il est parfois nécessaire d’en optimiser le résultat de profil en travaillant également sur le menton, chirurgicalement dans le même temps ou plus fréquemment par des injections d’acide hyaluronique avant ou après la rhinoplastie. On parle alors de profiloplastie .

La combinaison de chirurgies est-elle risquée ?

L’avantage de combiner les chirurgies est que le patient bénéficie en une fois de l’entièreté du traitement chirurgical. La durée de l’intervention en est allongée mais les suites opératoires et complications sont identiques à celles de chaque chirurgie réalisée isolément.

Il n’est pas mieux ou moins bien d’associer les chirurgies mais celà permet d’éviter de répéter les anesthésies et les hospitalisations, qui sont des facteurs de risque modérés mais bien réels.